Qu’est-ce que la remédiation pédagogique ?
La remédiation pédagogique consiste à remettre un élève en difficulté à niveau, de manière personnalisée. Le numérique permet de perfectionner cet accompagnement.
La remédiation pédagogique est un moyen de pallier des lacunes d’apprentissage. Le diagnostic de ces difficultés se réalise lors de l’évaluation des élèves et sert à orienter vers les propositions de correction et de perfectionnement. En somme, il s’agit de remédier à une situation d’apprentissage où l’apprenant n’a pas réussi à assimiler une notion.
Lorsque le décrochage de l’élève est effectif, il s’agit d’apporter des solutions de remédiation afin que ce dernier parvienne à retrouver le niveau demandé. En fonction des difficultés relevées, l’élève a la possibilité de renouer avec le système scolaire pour y suivre une formation diplômante, ou d’être pris en charge dans des structures relevant des partenaires du service public régional d’orientation (SPRO), comme les Missions locales, par exemple.
La prise en charge au sein de l’éducation nationale s’effectue dans le cadre de la Mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS).
Pour poser un diagnostic qui permet de définir un besoin de remédiation pédagogique ou non, il faut suivre l’évaluation formative, une pratique d’évaluation qui met en évidence les contenus mal maîtrisés par l’élève.
Il s’agit alors d’exposer les informations mal assimilées une nouvelle fois, mais sous une forme différente. Quand l’information est mal comprise initialement, on utilise un moyen alternatif ou complémentaire d’apprentissage.
Généralement, quand un contenu est mal compris, le réflexe est de chercher d’autres sources d’information. C’est ce principe qui pilote la remédiation. Voici donc quelques pistes de remédiation : changer de média, changer de modalité d’interrogation, donner des indices, etc.
Par bien des aspects, le numérique est un levier important pour la remédiation pédagogique. Il permet en effet de multiplier les moyens de diagnostiquer les lacunes des apprenants, avec une large palette de procédés, comme les quiz, les textes à trous, les éléments à relier, etc. Le diagnostic peut donc être non seulement quantitatif, pour préciser le caractère acquis ou non d’une notion, mais également qualitatif, pour définir un type d’erreur.
De leur côté, l’enregistrement et le traitement automatique de l’activité des élèves sur les appareils numériques accélèrent considérablement la remédiation par rapport à un traitement humain.
Le développement du numérique dans le parcours pédagogique permet de mettre en place des automatismes de remédiation. Concrètement, ceux-ci se basent sur des tests qui évoluent en fonction des réponses antérieures de l’élève. Ainsi, si le module précédent est réussi, alors l’apprenant poursuit son parcours. Dans le cas contraire, on lui propose d’appréhender autrement la notion ratée plutôt que de poursuivre le test plus en avant.
Cela permet d’apporter une remédiation dédiée à la difficulté rencontrée. Cet enchaînement des conditions conduit à un apprentissage différencié. Une solution de gestion de classe moderne et performante permet de faciliter d’autant plus cette pédagogie différenciée. Un tel outil permet de créer facilement des groupes d’élèves à qui assigner des contenus spécifiques, en plus de pousser de nouvelles ressources pédagogiques adaptées.
Enfin, dans un avenir proche, l’intelligence artificielle permettra peut-être d’atteindre une meilleure individualisation des parcours. La grande quantité de données produites par le numérique éducatif est la matière première de cette IA. Cela lui permettra de faire la somme des expériences passées pour proposer une remédiation qui donnera statistiquement le maximum de chances d’atteindre les objectifs de formation. On parle dans ce cas d’adaptive learning.
